À six heures du matin, j’ai rassemblé quelques-unes de mes affaires et j’ai été emmené dans un hélicoptère. Ce fut un moment éclair avec à peine assez de temps pour dire au revoir. La plupart des membres du camp ne savaient même pas que j’étais parti. En quelques minutes, j’étais au niveau des yeux avec le sommet de l’Ama Dablam dans un hélicoptère alors que je volais vers Lukla.

J’ai utilisé mon adhésion à Global Rescue pour affréter l’hélicoptère sans frais et, étonnamment, l’un de leurs employés était dans l’hélicoptère. Il a vérifié mes signes vitaux et m’a accompagné jusqu’à Katmandou dans le deuxième hélicoptère, puis s’est assuré que j’allais bien à l’hôpital pendant qu’ils effectuaient des vérifications. C’était un service assez impressionnant, même si je n’ai jamais voulu tester.

Une fois à Katmandou, j’étais pratiquement seul. J’ai fait une IRM, un CBTC, un OPG et une radiographie. Ces examens ont été demandés par le médecin, l’ORL et le dentiste. Après tous ces tests, il s’est avéré que j’avais une sinusite et deux infections des gencives. Les infections provenaient de mon accident de moto il y a dix ans. La longue histoire est courte, c’est que j’avais deux canaux radiculaires. Cependant, ils n’ont pas pu les terminer en raison de l’infection, ils ont donc été laissés ouverts pour être complétés à leur retour. Une expérience douloureuse lorsqu’ils ne peuvent pas utiliser d’anesthésique en raison de l’infection.

Je n’ai passé que trois jours complets à Katmandou et j’ai parcouru plus de kilomètres que lors d’un trekking ou d’une escalade pendant que je faisais des visites médicales. Ce n’était pas relaxant du tout et je suis parti en me sentant battu. Le plan était de retourner à Lukla et d’essayer de retourner au camp de base de Makalu avec quelqu’un qui y allait déjà (avec Seven Summit Treks) et qui avait de la place.

J’ai failli avoir un vol le deuxième jour mais ça n’a pas tout à fait marché. J’ai fini par attendre cinq longues nuits à Lukla. C’est une petite ville intéressante mais je m’ennuyais, c’est le moins qu’on puisse dire, et je voulais retourner à ma mission. Au final, c’était probablement bien pour moi de passer quelques nuits supplémentaires à 3000m plutôt que de me précipiter à 5800m.

Ma tête est toujours floue et les infections me font encore mal. Ce sera intéressant de voir comment j’irai quand je reviendrai là-haut. Je n’ai pas peur d’échouer donc je peux aussi bien essayer !

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