Il y a quelques semaines, encore une fois, la dernière réunion de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) n’a donné aucun résultat dans la guerre des vaccins.
- Les pays riches ont reconnu à plusieurs reprises la nécessité de garantir l’accès aux vaccins COVID-19 partout dans le monde.
- Il y a, cependant, les problèmes de la thésaurisation des vaccins et des options d’achat gigantesques des pays riches par rapport aux pays à faible revenu.
- Google it – Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité.
Une proposition de l’Inde et de l’Afrique du Sud visant à libéraliser les brevets contre le COVID-19 n’a pas été approuvée lors de la réunion de l’OMC, malgré le soutien majoritaire des pays membres de l’organisation. La proposition aurait également suspendu d’autres droits de propriété intellectuelle, mais le principal sujet de discorde entre les pays riches et les pays pauvres était la guerre des vaccins.
Entre novembre et mars, les pays riches ont reconnu à plusieurs reprises (G20 à Abu Dhabi et G7 à Genève) la nécessité de garantir l’accès aux vaccins pour tous. La déclaration: « Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité » est très populaire (près de 84 millions de résultats dans une recherche Google). Cependant, la stabilité du pourcentage de vaccinations réalisées dans les 10 premiers pays (75,5% du total des vaccinations, qui monte à 83,3% si l’on considère les 15 premiers) peut faire douter de son impact sur des actions concrètes, et c’est confirmé par le débat de l’OMC.
Dans ce débat, les pays riches se sont retranchés derrière 2 arguments: l’un général – la recherche et l’innovation supposent la garantie et la protection des droits de propriété intellectuelle, et l’autre spécifique – une éventuelle suspension ne conduirait pas nécessairement à une augmentation de l’offre de vaccins.
Ce dernier argument ignore sans vergogne la thésaurisation des vaccins et les gigantesques options d’achat des pays riches. On a souvent mentionné que le Canada avait pris des engagements qui permettraient de vacciner près de 5 fois sa population. Mais ce cas n’est pas unique. Par exemple, l’Italie, dont la population est d’environ 60 millions d’habitants, a signé des accords pour recevoir d’ici la fin de 2022, 40 millions de doses d’AstraZeneca, 65,8 Pfizer, 26,6 Johnson and Johnson, 40,4 Sanofi, 29,9 Curevac et 39,8 Moderna. Le coût estimé, selon Mme De Bleeker dans une publication accidentelle de la liste des prix, il y a 3 mois, serait de 2,5 milliards de dollars, mais depuis, certains prix ont augmenté.
Ce coût est de 1% du fonds de recouvrement accordé à l’Italie par l’Union européenne et représenterait environ 10% du PNB total des pays subsahariens. Une note de l’Associated Press d’il y a un mois soulignait que les différents prix payés par différents pays dépendent des coûts de production locaux et de la taille de la commande et que l’affirmation souvent annoncée selon laquelle les pays pauvres pourraient payer moins était peut-être un vœu pieux. (Maria Cheng et Lori Hinnant, 1er mars)
Un autre argument est que seuls les pays riches pourraient produire des vaccins.
C’est tout simplement faux.
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