Mecé est une petite commune du nord-ouest de la France, située dans le département d’Ille-et-Vilaine et la région Bretagne.

Elle fait partie de la Communauté d’agglomération « Vitré communauté ».

Les habitants et habitantes de la commune de Mecé sont appelés les Mécéens et les Mécéennes.

Les 550 habitants du village de Mecé vivent sur une superficie totale de 16 km2 avec une densité de 34 habitants par km2 et une moyenne d’altitude de 119 m.

La population est passée 602 habitants lors du dernier recensement de 2015.

On y trouve une école, un commerce multi-service, une bibliothèque et un service d’accueil périscolaire, un terrain des sports et une salle communale avec possibilité de location.

Proche de Saint Aubin-du-Cormier et de l’autoroute des Estuaires, Mecé offre la qualité de vie à la campagne.

Mecé et son histoire

Mecé vient d’une origine gallo-romaine.

L’église de Mecé, « ecclesia Meceii », dépendait à l’origine de la collégiale de Notre-Dame de Vitré. Lorsqu’en 1116 l’évêque Marbode retira Notre-Dame aux chanoines de Vitré et en fit don aux Bénédictins de l’abbaye de Saint-Melaine de Rennes, Mecé suivit le sort de Notre-Dame et fut également donné à ces religieux. Aussi en 1157 Etienne de la Rochefoucaud, en 1170 Etienne de Fougères, et en 1213 Pierre de Fougères, tous évêques de Rennes, confirmèrent-ils l’abbé de Saint-Melaine dans la possession de l’église de Mecé et de ses dépendances, « ecclesia de Meceo et tres partes cimiterii », est-il dit en 1157 (Cartulaire de l’abbaye de Saint-Melaine – Dom Morice, Preuves de l’Histoire de Bretagne, I, 531 et 630).

La paroisse de Mecé dépendait autrefois de l’ancien évêché de Rennes. Mecé tenait le partie de la Ligue pendant les guerres de Religion (poursuivi comme ligueur en 1589, le recteur André Leziart mourut à Mecé le 22 avril 1597).

On rencontre les appellations suivantes : Meceium (en 1116), Meceum (en 1157), Meceyum (en 1516) et enfin Mecé les Bois plus récemment (17 et 18ème siècle).

Cette petite paroisse possédait un certain nombre de terres nobles; les Registres mentionnent celles de la Graffardière, de la Lézardière, de la Chedrie, du Cartier, de la Petite Malnoë, de la Morinière, de la Bodinière, de la Denrie, de la Tiercelinière et de la Vairie.

Les bâtiments remarquables de Mecé

La chapelle Notre Dame des Vertus

La chapelle Notre-Dame-de-Vertu (1875), qui remplace un édifice reconstruit en 1639. Notre-Dame-de-Vertu est une chapelle fort antique dont on ignore les commencements.

Elle fut reconstruite en 1639, et Nicolle Leclerc, dame de la Loyrie, y fonda une messe par semaine.

L’inscription suivante a été trouvée sous l’ancien autel : I.H.S. — M. RA (Maria). — ANNA. — Ceste présente chappelle a esté faicte rebastir, soubz le nom de Nostre Dame de Vertu et de St Mathurin, par nobles personnes Jullien Panetier et Nicolle Leclerc sa femme, sieur et demoiselle de la Loyrie et de la Rue, l’an 1639.

Cette inscription a été placée dans un nouvel édifice gothique construit avec goût en 1875, et vis-à-vis on a posé une autre plaque commémorative contenant ces mots : Cette chapelle a été rebâtie par les soins de Messire J.-B. Forveille, recteur de Mecé, dont les restes, sur sa demande, reposent sous la pierre du milieu de cette chapelle ; commencée le 10 mai 1875, elle fut bénite par M. Aubrée, curé-doyen de N.-D. de Vitré, le 5 Xbre 1876.

Au milieu de la chapelle, en effet, est une pierre tombale où on lit : Ci gît vénérable et discret Messire J.-B. Forveille, recteur de Mecé pendant quinze ans, né à Vitré en 1812, décédé le 22 Xbre 1876. De profundis (Pouillé de Rennes).

L’église Immaculée Conception

La paroisse de Mecé avait probablement été détachée anciennement de celle de Livré. L’église qui précéda celle-ci était dédiée à saint Pierre, signe habituel d’antiquité. Elle était d’origine romane, mais le choeur avait été refait dans l’alignement de la nef.

Une chappelle dédiée à saint Nicolas (puis à Saint Anne) avait été gréffée au sud du choeur et une sacristie l’avait prolongée vers l’est.

Le clocher était resté en haut de nef. En 1784, un recteur éclairé, l’abbé Buron, avait renouvelé les autels avec le concours de Pierre Tavau et Godefroy de Veaux (de Paris!). Pendant la révolution, il enrichit aussi l’église de deux beaux tableaux du couvent des Ursulines de Fougères.

On reprochait au vieux sanctuaire d’être trop bas, trop sombre, trop près du presbytère…. L’artisan de la reconstruction fut le recteur René Picault (1804-1876). Nommé à l’été 1850 avec mission de rebâtir, il dynamisa ses paroissiens (850, pas de gros châtelains). Tout le monde était acquis au projet en 1853 et les pieds d’arbres commencères à arriver…

L’architecture fut Pierre Jourdin, né en 1805 à Fougères. 1855 fut un sommet dans sa carrière : il conduisit à la fois les travaux des églises de Mecé et de Saint Brice en Coglès.

L’entrepreneur Jean-Marie Baussan, né en 1825, appartenait à une dynastie de maçons de Livré. Ses ancêtres avaient restauré l’église de Saint Georges vers 1750 et son père avait refait le presbytère de Livré en 1840. Lié à Mecé par sa femme (qu’il épousa en cours de chantier dans l’église provisoire) il rebâtit l’église avec son frère et son beau-père et par la suite le presbytère.

Les démolitions commencèrent le 25 mars 1855. La Première pierre fut bénite le 4 juin, avec l’inscription : « Picault recteur, Truffeau vicaire, Bruneau maire ». Un an après, le 25 juin 1856, Baussan planta la nouvelle croix sur le clocher.Enfin le 13 mai 1857, Monseigneur Brossais-Saint-Marc en personne vint triomphalement consacrer l’édifice, non plus sous le nom de Saint pierre, mais sous celui de l’Immaculée-Conception.

L’ensemble des travaux d’architecture n’avait guère dépassé 20 000 francs or, payés par des trésors d’organisation et de générosité de la part des Mecéens.

Une épopée rurale s’achevait, une autre allait commencer : le renouvellement du mobilier.

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