Un rapport intéressant de Mme I. Piro, rédactrice en chef de la Cité du Vatican, a informé au sujet des catholiques indiens: «Environ 30 000 fidèles ont participé à la réunion organisée par l'Église catholique de rite latin à Mangalore dans l'État indien du Karnataka ces derniers jours.
«L'événement, consacré au thème de l'unité, a également réuni des fidèles des rites syro-malabars et syro-malankarais, ainsi que des centaines de prêtres et de religieuses. Pour ouvrir les travaux de la réunion de Mangalore, Monseigneur Pierre Paul Saldanha, évêque du rite latin de Mangalore,… a souligné l’importance de vivre «en paix et avec respect en tant que disciples de Jésus-Christ».
«Nous croyons au bien qui réside au cœur de l'humanité. En organisant cette rencontre, nous nous rappelons que nous resterons fermes dans la foi en l'unique Dieu qui nous unit et nous enseigne son amour. »
Le prélat a ensuite souligné l'importance de l'unité nationale: « En tant qu'Indiens, nous sommes unis par notre constitution qui met l'accent sur l'unité dans la diversité. » Cela a été repris par l'évêque syro-malabar de Beltangady, Lawrence Mukkuzhy, qui a déclaré: «Nous respectons toutes les religions et croyances, et nous continuerons de servir le pays.»
A la fin de l'événement, les organisateurs ont demandé au gouvernement de déclarer un jour férié le 8 septembre, fête de la Nativité de Marie.
Parmi les minorités protégées, il n'y a aucune mention des fidèles musulmans
Il convient de noter que la réunion s'est tenue à un moment en Inde où règne une atmosphère de tension politique et religieuse: le Parlement national a en effet approuvé la nouvelle loi sur la citoyenneté, qui ordonne sa concession à l'hindou; Sikh; Bouddhiste; Minorités jaïnes; Parsis; et des chrétiens du Bangladesh, du Pakistan et d'Afghanistan.
Cependant, sur la liste des minorités protégées, il n’est fait aucune mention des fidèles musulmans, excluant ainsi de la protection les minorités de Hazaras, Baluchis et Ahmadiyyas – déjà victimes de persécution.
Pour l'église, la loi est discriminatoire
L'opposition de l'Église catholique à cette législation, définie comme «ouvertement discriminatoire», a été unanime: par exemple, les évêques du Gujarat en Inde occidentale ont demandé au gouvernement national de «suspendre immédiatement cette disposition, jusqu'à ce qu'une considération adéquate soit accordée à tous les aspects humains liés afin de protéger le bien de toute la communauté humaine résidant en Inde. »
Dans le même ordre d'idées, la «Justice Coalition of Religious», un groupe composé de plusieurs congrégations religieuses, a qualifié la nouvelle loi d '«inconstitutionnelle», car la Charte fondamentale déclare que l'Inde «accepte que les personnes de toutes confessions, croyances, castes, langues et le sexe sont des Indiens de la même manière et sans discrimination. »
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