Arles possède un fier héritage impérial, mais les traditions rustiques provençales ont également laissé leur empreinte.

L’amphithéâtre et les murs romains d’Arles parlent du passé romain de la cité provençale, mais l’influence chaleureuse de la tradition rurale est évidente partout où vous regardez. Van Gogh est venu à Arles en février 1888 à la recherche d’une couleur méridionale et d’un lieu de travail bon marché, et il a écrit à son ami Paul Gauguin : « Peut-être qu’Arles vous décevra, si vous venez ici par temps de mistral ; mais tu attends. Ce n’est qu’à la longue que la poésie de ce lieu pénètre. Aujourd’hui, la ville compte des boutiques d’ethno-artisanat, des bars à vin et des bistrots design qui ont colonisé les ruelles étroites du centre historique, et même de modestes hôtels ont été relookés par des designers. La ville est décontractée et discrète, ses couleurs vives inspirant les dessins de Christian Lacroix, qui est né ici.

Où loger à Arles ?

GRAND HOTEL NORD-PINUS

Place du Forum (00 33 4 90 93 44 44 ; www.nord-pinus.com). Autrefois l’hôtel de choix des toreros, le Nord-Pinus a été fermé pendant des années avant de rouvrir en 1989 sous la direction de la propriétaire Anne Igou en tant qu’hôtel de ville décontracté et élégant. L’art est partout, des photos de safari de Peter Beard dans le hall à une copie de l’un des célèbres portraits nus de Charlotte Rampling d’Helmut Newton dans la suite 10. Kilims délavés, fauteuils des années 1930, lanternes turques et autres accessoires astucieusement décontractés se fondent dans mélanger. Optez pour la suite 34, une ravissante double deluxe avec vue sur les toits de la vieille ville. £

HOTEL LE CALENDAL

5 rue Porte de Laure (00 33 4 90 96 11 89 ; www.lecalendal.com). Autre option économique, Le Calendal se situe dans un coin juste à côté des Arènes. C’est un lieu animé, organisé autour d’un agréable jardin arboré. Le décor est provençal lumineux et aéré; l’ambiance celle d’une auberge de campagne. Le restaurant attire de nombreux clients extérieurs. £

HOTEL LE MAS DE PEINT

A proximité du Sambuc, à 22km au sud d’Arles (00 33 4 90 97 20 62 ; www.masdepeint.com). La conversion de ferme ultime, Le Mas de Peint est tout droit sorti d’un livre de table basse. La famille du charismatique propriétaire Jacques Bon y vit depuis des siècles et il vous emmènera voir les taureaux et les chevaux qu’il élève en un clin d’œil. L’épouse de Bon, Lucille, architecte, a travaillé sur le design, avec ses bleus lavande, ses jaunes ocres doux et ses gris tourterelle, et elle s’occupe des huit chambres doubles et des trois suites (grands appartements familiaux). Le chef de la maison utilise des ingrédients cultivés à la ferme ou élevés dans ses créations élégamment simples. £

L’HOTEL DE L’AMPHITHEATRE

5-7 rue Diderot (00 33 4 90 96 10 30 ; www.hotel-amphitheatre.fr). Dans une ruelle tranquille près des Arènes, cet hôtel économique a un style rétro et funky qui donne l’impression d’être la sœur cadette pauvre mais débrouillarde du Nord-Pinus. Les murs sont barbouillés de tons prune et moutarde, et des fauteuils Art déco dodus et élégants pimentent le hall. Les chambres sont plus modestes, mais c’est toujours une grande valeur. Le petit-déjeuner se compose de petits pains fraîchement sortis du four, de confitures maison et d’une vaste sélection de cafés et de thés. £

L’HOTEL PARTICULIER

Hôtel de la Monnaie (00 33 4 90 52 51 40 ; www.hotel-particulier.com). L’Hôtel Particulier est exactement ce que son nom suggère : une maison de ville aristocratique. Construit en 1824 par le maire d’Arles, il est devenu en 2002 l’hôtel le plus exclusif de la ville, sa décoration étant un doux compromis entre ethno-design et style provençal raffiné. La piscine dans le jardin est une aubaine estivale, et l’attention portée aux détails de l’hôtel transparaît dans son petit-déjeuner à l’argenterie. Un hammam et une salle de massage sont de nouveaux ajouts. £

Où manger à Arles ?

HOSTELLERIE DU PONT DE GAU

Pour un copieux repas camarguais, faites une halte dans ce bel endroit, en bordure de route de la réserve naturelle du Parc Ornithologique. Sur la jolie véranda bleue (vitrée pour réduire le bruit de la circulation), on peut savourer des spécialités locales telles que petite bouillabaisse (une version allégée de la riche soupe de poisson Marselllaise) et des steaks de taureau.

LA CHASSAGNETTE

Sur la route du Sambuc, à 12km au sud d’Arles (00 33 4 90 97 26 96). Rivals Le Mas de Peint comme la meilleure expérience gastronomique en Camargue. L’ancien chef Jean-Luc Rabanel a été un pionnier de la vague locale et bio de la cuisine française. Le restaurant rénové a ouvert l’année dernière avec un nouveau chef à la barre, Armand Arnal, 28 ans, disciple d’Alain Ducasse, qui poursuit l’approche « bio-créative » légère et savoureuse de son prédécesseur, basée sur les produits du marché du restaurant. jardin. Ouvert tous les jours sauf le mercredi.

LA GUEULE DU LOUP

39 rue des Arènes (00 33 4 90 96 96 69). Une interprétation haut de gamme des traditions provençales est le fil conducteur de ce restaurant chaleureux, rustique-élégant, installé dans une jolie bâtisse du XVIIe siècle, ses murs de pierre décorés de parures camarguaises. Les menus à prix fixe valent le détour ; les plats peuvent comprendre un délicat flan d’asperges servi avec des langoustines, ou une daurade cuite au four, émincée le long du dos et servie avec des légumes braisés. Fermé le dimanche toute la journée et le lundi midi.

LE CILANTRO

31 rue Porte de Laure (00 33 4 90 18 25 05 ; www.restaurantcilantro.com). Garder ses distances avec les convives pièges à touristes qui l’entourent, Le Cilantro est un restaurant cool et design. Mais il a de la substance ainsi que du style. Des plats tels qu’une « variation de calmar » (calmars frits cromesquis et calamars sautés au citron confit) sonnent tatillons mais ont un goût délicieux, comme la plupart du répertoire de Jérôme Laurent. Le service est excellent et il y a une bonne sélection de vins au verre. Ouvert tous les jours.

LE JARDIN DE MANON

14 avenue des Alyscamps (00 33 4 90 93 38 68). Après une balade mélancolique en fin de matinée autour des Alyscamps, reposez-vous en plongeant dans ce restaurant de campagne relaxant et moderne qui dispose d’un joli jardin à l’arrière. Le menu à prix fixe de trois plats (qui peut inclure une entrée de fondant à l’oignon doux sur un lit de céleri) est d’un excellent rapport qualité-prix, tout comme la carte des vins pondérée régionalement. Fermé le mardi soir, le mercredi et le dimanche soir.

Que voir à Arles ?

LES ALYSCAMPS

C’était l’endroit pour être enterré au Moyen Âge et a reçu un coup de pouce lorsque St Trophime a été enterré ici. Les dignitaires locaux rivalisaient pour être enterrés près du saint, et le résultat est une avenue de tombeaux évocatrice, romantique et bordée de peupliers, qui résume le lien ininterrompu de la ville avec le passé.

MUSEE D’ARLES ET DE LA PROVENCE ANTIQUITES

Ce musée, consacré à la préhistoire et à l’essor classique de la ville, présente une collection fascinante d’expositions, d’une maquette du moulin hydraulique de Barbegal, qui à l’époque romaine fournissait à Arles quatre tonnes et demie de farine par jour, à quelques extraordinaires sarcophages païens et paléochrétiens.

MUSEE DE LA CAMARGUE

Le musée est installé dans une bergerie reconvertie sur la route D570 des Saintes-Maries juste à l’extérieur d’Arles. Un monde perdu ou menacé de tradition camarguaise y est préservé. Apprenez à identifier les taureaux par leurs coupures d’oreilles; s’émerveiller devant l’évolution de la forme de l’estuaire du Rhône au cours du dernier millénaire ; en savoir plus que vous n’auriez jamais voulu savoir sur la pêche à l’alose.

SAINTES-MARIES-DE-LA-MER

La légende de l’arrivée des Trois Maries en Camargue a peut-être une touche de Dan Brown, mais l’aura de fervente dévotion dans ce sanctuaire noirci par la fumée est bien réelle. Il s’agit de l’église des gitans, qui convergent vers les Saintes-Maries-de-la-Mer les 24 et 25 mai, jours de fête de Marie Jacobé, de Marie Salomé et de leur servante, Sara Noire.

ST-TROPHINE

La cathédrale de la ville est l’une des gloires de la Provence médiévale. Construit au XIIe siècle pour abriter les reliques du saint-évêque, il est célèbre pour son portail d’entrée, qui est une Bible en pierre travaillée, ménagerie de culte. L’intérieur est élevé et austère. Ne manquez pas les cloîtres silencieux et archaïques, avec leurs chapiteaux gothiques délicatement sculptés.

Comment se rendre à Arles ?

L’aéroport le plus proche est celui de Marseille.

Quand partir à Arles ?

Pour éviter les grosses chaleurs et les affluences des vacances scolaires, partez à la découverte d’Arles et de la Camargue au début de l’automne, lorsqu’il fait encore chaud et sec. Le meilleur mois est septembre.

Informations touristiques sur Arles

Visitez www.tourisme.ville-arles.fr

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