L'incapacité du gouvernement et de l'industrie aérienne à adopter une approche holistique du soutien à l'aviation pendant la pandémie COVID-19 laisse les aéroports régionaux et communautaires de ce pays au bord de l'effondrement financier et les compagnies aériennes confrontées à des augmentations massives de tarifs et de frais en 2021.

Malgré une baisse spectaculaire du trafic de passagers aériens depuis le début de la pandémie du COVID-19 en mars, les petits aéroports du Canada ont supporté le fardeau financier de l'entretien de leurs pistes, aérogares et services d'urgence sans accès à aucune aide financière antérieure ou actuelle.

Lorsque les gouvernements et le public entendent parler de situations désastreuses dans le secteur de l'aviation, l'accent a tendance à être mis sur les principales compagnies aériennes et les principaux aéroports qui relient les Canadiens des grandes zones urbaines aux destinations transfrontalières et internationales, ce qui est frustrant pour les aéroports communautaires régionaux du Canada. (RCAC).

«Pour tous les Canadiens à l'extérieur de nos grands centres urbains, ce sont les aéroports régionaux et locaux qui relient les vastes régions de notre pays pour les services essentiels et les voyages d'affaires et d'agrément», déclare Brian Grant, président du CCR.

«Ces petits aéroports jouent un rôle essentiel en offrant un accès à distance et une qualité de vie que tous les Canadiens attendent. Le mouvement des approvisionnements alimentaires essentiels, les soins de santé d'urgence, les cargaisons essentielles, l'évacuation d'urgence, les services de lutte contre les incendies de forêt ne sont que quelques exemples de ce que les aéroports régionaux et communautaires offrent en plus du transport aérien de passagers ».

Selon le RCAC, tous les aéroports ont subi de fortes réductions de revenus et des services aériens réduits ou annulés, les laissant incapables de couvrir les coûts d'exploitation des aéroports à moins que les gouvernements n'interviennent bientôt avec un soutien financier direct.

«2020 a été une année de fortes réductions d'effectifs et de réduction des services, sous la pression de pertes de revenus exceptionnelles, pour faire face aux coûts fixes d'exploitation et de sécurité dictés par la réglementation gouvernementale ainsi qu'aux nouveaux coûts liés à la pandémie pour assurer la sécurité et la confiance des voyageurs», poursuit M. Grant. «En 2021, ces aéroports prévoient une augmentation de 45 à 60% des tarifs et des frais facturés aux compagnies aériennes et aux passagers pour poursuivre leurs activités telles qu'elles existent aujourd'hui. Dans la plupart des cas, les fonds de réserve ont été épuisés et les seules réductions possibles sont les fermetures d'infrastructures aéroportuaires ».

Les recommandations mises en avant par l'organisation nationale pour un soutien efficace comprennent:

  • Garantir l’admissibilité des aéroports régionaux et communautaires à tous les programmes fédéraux d’aide COVID (ex. Subventions salariales d’urgence, programmes d’allégement de débit et de prêts, subventions au loyer, etc.) quel que soit le modèle de gouvernance ou de propriété.
  • Stabiliser la subvention salariale d'urgence canadienne pour les aéroports à au moins 75% pour 2021 afin de protéger les capacités d'emploi de ces aéroports pour les employés.
  • Fournir une aide financière pour couvrir les coûts d'exploitation fixes aux niveaux de 2019 afin d'éliminer les déficits et d'éviter les hausses de tarifs et de frais afin de renforcer l'activité des compagnies aériennes et des voyages.
  • Augmenter le financement du programme d'aide aux immobilisations aéroportuaires à 95 millions de dollars par an (une demande de l'industrie avant la pandémie du COVID-19 remontant à plus de deux ans).
  • Ajuster la limite de contribution fédérale au PAIA à au moins 75% des coûts admissibles du projet et assouplir l'exigence d'admissibilité du service de passagers des horaires commerciaux pour les aéroports admissibles actuels de 2021 à 2025, afin d'assurer la protection et l'entretien des infrastructures et équipements essentiels pendant la période de rétablissement post-pandémique.

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