Les perturbateurs de la restauration organisent des festins interactifs générés par ordinateur dans le monde entier

En collaboration avec des concepteurs de logiciels et des artistes visuels, les chefs du monde entier utilisent la réalité augmentée et virtuelle pour intégrer la restauration numérique dans le grand public. Le résultat est une nouvelle forme d’alimentation expérientielle qui stimule les cinq sens. Le bureau de l’ordinateur pourrait-il être le prochain comptoir de cuisine ?

À New York, Bareburger et Magnolia Bakery invitent les clients à essayer visuellement avant d’acheter, en utilisant des modèles alimentaires en réalité augmentée (RA) générés par la société numérique QReal. La technologie n’est pas nouvelle – voir l’application Pokémon Go – mais sa présence dans l’assiette l’est. Il permet aux clients de pointer simplement l’appareil photo d’un smartphone ou d’une tablette vers une surface pour voir une version 3D d’un plat apparaître à l’écran avant de le commander, et a la fonctionnalité de zoomer et de voir l’assiette sous tous les angles.

L’idée de QReal est née lorsque le co-fondateur Alper Guler était dans un restaurant turc, luttant pour décrire à ses amis des éléments inconnus du menu. Guler s’est rendu compte que la RA pouvait combler ce fossé de communication à l’échelle mondiale et changer la façon dont les gens mangent, en particulier lorsqu’ils voyagent. Pendant ce temps, en Asie, Ultraviolet, le restaurant radical du chef français Paul Pairet à Shanghai, utilise des projections, des éclairages, des parfums et des sons pour transformer son espace à table unique en un monde virtuel où le souper est une aventure cinématographique et multisensorielle.

Sans surprise, Tokyo ouvre la voie en matière de cartographie de projection de haute technologie à Tree by Naked. Au cours de l’installation immersive, dirigée par l’artiste multimédia Ryotaro Muramatsu, huit plats comprenant de l’ochazuke et du bœuf wagyu sont servis tandis que des objets inanimés tels que des branches et des pétales semblent bouger et grandir, illustrant le cycle de vie d’un arbre. Ailleurs, le collectif de nouvelle génération Skullmapping évoque Le Petit Chef, une petite animation de table d’un Français en chef blanc qui prépare une version virtuelle des plats des invités pendant qu’ils attendent la vraie chose. L’assiette devient son grill à steak ou sa plaque de cuisson au gaz ; la table se transforme en un fond marin de homard frais, dans lequel il plonge la tête la première (essayez de ne pas broncher à l’éclaboussure). Trouvez-le dans des restaurants du monde entier tels que le restaurant Shoreditch TT Liquor à Londres, le Park Hyatt Bangkok et le pop-up Dinner Time Story de Skullmapping (photo), à Dubai.

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