Des troubles violents et meurtriers à Eswatini ont incité la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) à rencontrer le gouvernement et 20 parties prenantes clés du conflit actuel pour trouver une voie à suivre. Les parties prenantes publient une déclaration et une liste de souhaits présentés à la SADC.
Le peuple et le gouvernement d’Eswatini prêts à parler
- Un groupe de 20 parties prenantes plus larges du Royaume d’Eswatini a publié commedéclaration à la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) lors de sa mission d’organes de la troïka à eSwatini.
- Le Groupe des 20 comprenait les partis politiques, l’église, les syndicats, les entreprises, les groupes de femmes, les jeunes, les étudiants, la société civile et les citoyens concernés.
- La réunion du dimanche 4 juillet 2021 devait examiner les bouleversements politiques et socio-économiques actuels dans le Royaume d’Eswatini et dans le cadre de la mission de l’Organe de la SADC sur la politique, la défense et la sécurité (TROIKA).
Alors que l’armée a repris Eswatini garantissant le calme après que les manifestations pacifiques sont devenues violentes avec des insurgés vêtus de faux uniformes et des criminels pillant des entreprises et tuant des propriétaires de magasins, un groupe de 20 parties prenantes légitimes de la société Eswatini a rencontré des ministres en visite à Eswatini pour la Communauté de développement de l’Afrique australe .
Un communiqué a été publié disant :
Nous avons noté et accepté en principe le déploiement de l’équipe des ministres de la SADC par le Président de la SADC TROIKA, le Dr Mokgweetsi Masisi de la République du Botswana.
Nous tenons à souligner aux délégués et à la communauté internationale que les troubles actuels dans le pays, qui se manifestent par des bouleversements sociaux et économiques conduisant à la violence et à l’insécurité, sont le résultat d’une impasse politique de longue date. Le problème sous-jacent est donc de nature politique et nécessite une solution politique qui dépasse le cadre du cadre constitutionnel actuel ou d’une autre structure locale. Les structures existantes rendent vaines toute tentative de résolution par des moyens constitutionnels car elles sont sévèrement restreintes et impraticables.
La principale demande du peuple et des acteurs politiques du pays est et reste toujours celle d’un régime politique multipartite à part entière comme acte ultime de restauration du pouvoir au peuple, comme c’était le cas avant le 12 avril 1973.
Nous appelons donc les délégués de la SADC à faire comprendre aux autorités et aux structures de la SADC la nécessité de faciliter les actions suivantes pour sortir de l’impasse :
- Un dialogue politique inclusif et médiatisé dirigé par la SADC et soutenu par l’Union africaine, le Commonwealth, les Nations Unies et/ou tout autre organisme de stature similaire qui peut être convenu par les parties. Toutes les parties à ce processus de dialogue politique devraient s’asseoir à la table sur un pied d’égalité, aucune partie ne bénéficiant d’un statut juridique supérieur.
- L’abolition totale des partis politiques sera une condition préalable essentielle pour faciliter un environnement propice en tant que base d’un processus de dialogue inclusif. À cette fin, il est essentiel que le chef de l’État publie une déclaration à cet effet, dénonce la violence et l’intimidation contre les partisans de la démocratie multipartite et supprime tous les autres obstacles à la politique pluraliste tels que la suppression de l’interdiction de certaines entités dans le cadre de la répression des Loi sur le terrorisme de 2008 telle qu’amendée (STA).
- Mettre en place une autorité de transition pour superviser le gouvernement et la réforme des institutions, des lois et des processus menant aux premières élections démocratiques multipartites. L’autorité de transition sera tirée d’une plate-forme multipartite représentant la grande église qu’est la société d’eSwatini et leur tâche principale sera d’uniformiser les règles du jeu.
- Une nouvelle constitution démocratique inclusive basée sur les piliers suivants :
- Séparation des pouvoirs
- Une déclaration des droits justiciable
- Égalité devant la loi
- Parité hommes-femmes et participation des jeunes
- Suprématie de la Constitution
- Un futur cadre de gouvernance basé sur un régime politique multipartite où les partis politiques peuvent contester le pouvoir dans un libre, juste et crédible élection conforme aux normes et standards internationaux. Les partis politiques victorieux devraient former un gouvernement avec la pleine autorité exécutive.
Nous pensons que ce qui précède reflète la volonté du peuple d’eSwatini telle qu’elle est exprimée dans de nombreuses plateformes et dans les récentes pétitions adressées à leurs députés. Cela garantira la paix et la stabilité à long terme dans le pays et permettra aux citoyens d’aller de l’avant avec la pleine jouissance du droit à l’autodétermination et d’autres droits inscrits dans les protocoles internationaux.
Nous réaffirmons notre appel précédent pour que tous les travailleurs restent à l’écart du travail jusqu’à ce que l’armée dans son intégralité soit retirée des rues et que la sécurité des travailleurs soit garantie par le gouvernement. Nous allons également de l’avant avec la Journée nationale de prière et de deuil dans tous les centres Tinkhundla le 10 juillet 2021.
Les organisations et entités suivantes étaient représentées à la réunion :
- Fondation pour la justice socio-économique (FSEJ)
- Fédération de la communauté d’affaires eSwatini (FESBC)
- Conseil des Églises du Swaziland (CSC)
- Congrès des syndicats du Swaziland (TUCOSWA)
- Union démocratique des infirmières du Swaziland (SWADNU)
- Mouvement démocratique uni des peuples (PUDEMO)
- Mouvement populaire de libération du Swaziland (SPLM)
- Combattants de la liberté économique du Swaziland (EFF-Swaziland)
- Institut de la démocratie et du leadership (IDEAL)
- Assemblée des femmes rurales du Swaziland (SRWA)
- Mouvement populaire des chômeurs du Swaziland (SUPMO)
- Front démocratique uni du Swaziland (SUDF)
- Syndicat national des travailleurs du secteur public allié (NAPSAWU)
- Union nationale des étudiants du Swaziland (SNUS)
- Institut des politiques alternatives du Swaziland (SAPI)
- Swaziland Concerned Church Leaders (SCCL)
- Campagne d’un milliard en hausse
- Fédération des syndicats du Swaziland (FESWATU)
- Oxfam Afrique du Sud
- Initiative de société ouverte pour l’Afrique australe (OSISA).
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