Michele Sambaldi souligne la nécessité de tenir ses promesses pour réussir dans l’hôtellerie et le tourisme.
Il note également les contradictions inhérentes aux discussions sur le surtourisme, la durabilité, les infrastructures et le développement.
M. Sambaldi a participé à une Entretien avec Horizon du tourisme. Pour cet Insight « Bon Tourisme », l’intervieweur Saverio Francesco Bertolucci résume les faits saillants. [The full transcripts of the Tourism’s Horizon Interviews are available on Substack.]
Qui est Michele Sambaldi?
Michele Sambaldi est synonyme de développement local efficace, de gestion hôtelière de luxe et d’attention aux détails. Les plus de 20 ans de carrière de l’Italien dans l’industrie font de lui l’une des personnalités les plus intéressantes et les plus divertissantes à interviewer sur la scène hôtelière mondiale.
S’étant récemment réinventé en tant que consultant en hôtellerie, l’expérience professionnelle de M. Sambaldi dans le domaine des affaires et de la gestion du luxe comprend des séjours chez Bulgari Hotels and Resorts et Pellicano Hotels ; fait partie des « Leading Hotels of the World ».
M. Sambaldi s’intéresse à toutes les facettes de l’industrie hôtelière, y compris l’investissement et le développement ; où il commence à se développer au niveau local. Il siège au conseil consultatif de l’ITHIC, la Conférence italienne sur l’investissement hôtelier. Et pendant deux ans, il a été directeur d’Ischia is More, une initiative d’entrepreneurs et d’autorités locales visant à améliorer la qualité de vie sur l’île d’Ischia, en Italie.
L’aspect social de l’hospitalité est certainement le pilier clé pour Michele, qui a toujours été ouverte à participer à des discussions et à des panels avec de nombreux talents dans différentes universités et conférences. En effet, il n’a pas hésité un instant à dire oui aux Entretiens Horizon Tourisme !
La « MARQUE » compte dans le monde de la haute technologie
En comparant le passé avec le présent, M. Sambaldi identifie la technologie et la durabilité comme les deux étapes clés du développement du tourisme.
La technologie a permis aux marques de gagner des clients, d’ajouter du capital humain et d’offrir une meilleure qualité de travail. Dans le même temps, le monde virtuel offre aux clients la possibilité de concevoir et de participer activement à la planification de leurs vacances, puis de partager chaque instant en temps réel.
Pour M. Sambaldi, cette révolution technologique nécessite de se concentrer davantage sur la « MARQUE », qu’il souligne lui-même en majuscules. L’image et la valeur de sa marque n’ont jamais été aussi menacées, car les mauvaises critiques n’ont jamais pu se propager aussi rapidement.
Les technologies qui facilitent la diffusion rapide des expériences partagées par les clients, bonnes et mauvaises, exercent une pression écrasante sur les entrepreneurs pour qu’ils les exploitent ; mettre l’accent sur le bien et résoudre rapidement et visiblement le mal.
M. Sambaldi souligne que la technologie est présente dans tous les aspects du parcours client. On ne peut pas parler de tourisme sans parler de technologie. À cet égard, il est fondamental de maintenir la promesse de ce qui a été offert.
La suggestion de M. Sambaldi à chaque entrepreneur est de garder et de motiver les bons employés pour tenir la promesse de votre marque.
Le surtourisme contre le bien commun
Le nombre croissant de touristes dans le monde inquiète M. Sambaldi. Il est sûr que les 1,5 milliards de touristes qui voyagent désormais chaque année sont un niveau proche de la saturation !
M. Sambaldi appelle à des approches co-créatives fortes en faveur du bene comune (bien commun) afin de relever les défis du tourisme de masse. Il explique comment la pandémie a permis aux gens d’envisager le tourisme local et comment les citoyens d’Ischia, par exemple, ont trouvé un moyen de se rassembler pour reconsidérer les stratégies touristiques de l’île.
Lorsqu’on lui pose des questions sur le sujet du surtourisme, il répond que ce terme n’est pas celui qu’il privilégie ; qu’il est inapproprié en ce qui concerne la « diversification saisonnière ».
Il explique que le terme « diversification saisonnière » est plus pertinent puisque certaines régions dépendent historiquement d’une haute saison touristique, de la même manière qu’une région agricole peut compter sur une récolte annuelle. Ces lieux peuvent délibérément viser à réaliser, pendant une saison limitée, ce que les étrangers pourraient appeler du surtourisme.
Dans l’ensemble, M. Sambaldi affirme que les universités et les institutions nationales doivent examiner attentivement ces données afin de proposer des méthodes alternatives et innovantes qui pousseront l’industrie vers un objectif durable.
« Durabilité » est un terme galvaudé
M. Sambaldi ne nie pas l’importance croissante des réformes durables dans le secteur de l’hôtellerie et du voyage, mais il pense que le terme « durabilité » est « galvaudé », voire « abusé ».
Selon M. Sambaldi, l’attention portée à la durabilité augmentera à mesure que de jeunes talents émergeront des écoles de tourisme où la gestion des destinations est abordée avec une touche humaniste. Il prévient toutefois que la durabilité environnementale dans le monde réel est difficile à réaliser, en particulier dans le cadre de projets à grande échelle ou sur de vastes régions.
Parmi les trois principaux piliers de la durabilité – économique, social et environnemental – son attention au social devient évidente lorsqu’il parle de la nécessité d’une plus grande « compréhension entrepreneuriale et managériale du fait qu’une partie du temps, des profits et des ressources devrait bénéficier à la communauté locale ». ».
C’est peut-être une reconnaissance du fait qu’une plus grande sécurité sociale (et économique) donne plus de temps pour s’inquiéter et s’occuper de la nature et de l’environnement.
La durabilité environnementale est directement liée à une culture consistant à imposer des limites au comportement. M. Sambaldi souligne que c’est l’élite – les personnes les plus susceptibles de s’offrir des expériences de luxe (et les plus susceptibles d’être en mesure de fixer des limites) – qui devrait être la plus touchée par l’application des limites à ce que les touristes peuvent faire.
Le luxe qui est fastueux et grandiose est évidemment antithétique aux comportements durables et responsables. Tout tourisme est-il un luxe non durable ?
Le grand connecteur
Les infrastructures de transport constituent un excellent lien vers et entre les régions « moins connues » du monde, explique M. Sambaldi.
Il reconnaît cependant que cette réalité entre en conflit avec sa vision plus romantique de la ruralité et de la périphéricité : «[B]être inaccessible ou moins accessible peut protéger certains équilibres et peut-être servir d’une des défenses contre le surtourisme ».
Ainsi, l’infrastructure de l’industrie du voyage et du tourisme représente à la fois la satisfaction d’un besoin et l’engagement d’un coût.
Réfléchir à ses expériences et consommer l’actualité des conflits géopolitiques mondiaux ont rappelé à M. Sambaldi la volatilité de la vie ; à quelle vitesse des sociétés et des nations entières peuvent être bouleversées.
Il convient de rappeler que l’industrie du voyage et du tourisme offre bien plus qu’une simple évasion du quotidien. C’est un excellent connecteur entre les gens.
Dans un contexte de guerre, nos infrastructures offrent des voies vers la sécurité. Et cela peut relier ceux qui voudraient s’asseoir, rompre le pain et forger une paix durable.
Qu’en penses-tu?
A propos de l’auteur
Saverio Francesco Bertolucci a étudié le tourisme international et les loisirs à l’Università di Bologna, en Italie, et le développement du tourisme durable à l’Université d’Aalborg, au Danemark.
Travaille actuellement en tant qu’assistante commerciale chez Propriétés de luxe VDB À Barcelone, en Espagne, l’italien quadrilingue s’intéresse à la gestion des destinations, à l’économie de l’expérience et au service client, et se passionne pour la durabilité sociale, le tourisme à distance et la co-création.
À propos des entrevues Horizon du tourisme
« Good Tourism » Insight Partner Tourism’s Horizon : Travel for the Millions, en collaboration avec « GT », a sollicité les opinions franches d’experts bien connus et respectés sur le passé, le présent et l’avenir du tourisme.
Les entretiens sur l’horizon du tourisme impliquent Jim Butcher, Vilhelmiina Vainikka, Peter Smith, Saverio Francesco Bertolucci, David Jarratt et Sudipta Sarkar comme intervieweurs. Le blog « Bon Tourisme » publiera leurs faits saillants et leurs commentaires sous le titre « GT » Insights.
Lisez les transcriptions complètes de chaque entretien sur la sous-pile de Tourism’s Horizon.
Image en vedette (en haut de l’article)
Michele Sambaldi a participé aux interviews de Tourism’s Horizon et a parlé, entre autres, de technologie, de surtourisme, de durabilité et de connectivité avec Saverio Francesco Bertolucci.
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