« des yeux couleur de ciel et des cheveux clairs aux reflets bleu pâle… »
(Mons belli et Deline, 1620)
Rimini. Arrière-pays. Sur une colline dominant les vertes vallées autour du fleuve Marecchia et du ruisseau Uso se dresse le château de Montebello di Torriana.
Considéré comme l’une des forteresses les plus intéressantes de la Romagneil observe le territoire environnant des régions d’Émilie-Romagne et des Marches depuis ses 436 mètres d’altitude.
Un aspect majestueux et imposant, typique de ces constructions militaires de l’époque médiévale. Ses fondations sont solidement ancrées au rocher, immobiles.
Appelé Mons Belli (lit. le Mont de la Guerre), le château a été un protagoniste actif des événements qui ont caractérisé ce territoire entre le XIIe et le XVe siècle.
Il changea souvent de propriétaire et fit ainsi partie des luttes internes entre les seigneurs de Rimini (la famille Malatesta) et le duché d’Urbino (la famille Montefeltro). Après le 16e siècle, il passa finalement entre les mains des comtes Guidi, propriétaires du château depuis lors.
Outre son charme historique incontestable, tson château est devenu célèbre à cause d’un mystèreune disparition désormais légendaire.
Nous sommes au début du 17ème siècle. Un curé, qui recueille des légendes sur le Val Marecchia, écrit l’histoire d’une certaine Guendalinafille de Costanza et Ugolinuccio Malatesta – Seigneurs de Montebello, qui a disparu un jour de début d’été dans un document intitulé « Mons belli et Déline ».
L’enfant, qui avait probablement entre 5 et 8 ans, n’a jamais été retrouvé.
La légende raconte que depuis lors, son fantôme peut être entendu, et dans certains cas même vu, tous les cinq ans dans les pièces du château où elle s’est retrouvée enfermée.
Mais commençons par le début…
La disparition d’Azzurrina
Selon ce que le curé a écrit, le vrai nom de l’enfant était Adelina, ou Delina, les deux diminutifs du nom Adele, qui était très utilisé à l’époque médiévale. Mais c’était probablement une conjecture, car jusque-là l’histoire n’avait été racontée qu’oralement.
Le premier livre dans lequel l’histoire de Guendalina est apparue a été écrit par Tommaso Molari au début du XXe siècle et s’appelait « Memorie sul Castello di Montebello di Romagna » (lit. Souvenirs du Château de Montebello di Romagna”). C’était un recueil de contes folkloriques sur le petit hameau de Montebello.
D’après le livre, Guendalina a disparu le 21 juin 1375 dans le champ de neige de l’ancien châteaualors qu’elle jouait avec une pelote de tissus.
L’enfant était considéré comme « étrange » pour l’époque. Apparemment elle était albinos: son visage était translucide, ses cheveux blancs et ses yeux énormes et bleus. Ces caractéristiques étaient susceptibles de l’isoler de la société, la conduisant à la mort.
Afin de la protéger des jugements des autres, ses parents ont décidé de colorer ses cheveux avec une teinture à base d’herbes, qui – réagissant au soleil et à l’air – donna rapidement à ses cheveux des reflets bleu clairsuscitant encore plus de soupçons dans le regard des autres.
De plus en plus soucieux d’elle, Costanza et Ugolinuccio Malatesta décidèrent de la garder cachée, faisant veiller sur elle deux gardes – Domenico et Ruggero. Ils ont affectueusement commencé à l’appeler « Azzurrina”.
Enfermé dans les chambres du château, tL’enfant passa les années suivantes gardé jour et nuitjusqu’au jour où elle a soudainement disparu, sans que personne ne sache rien d’elle ni ne trouve son corps.
Depuis, tous les cinq ans, le 21 juin, au solstice d’été, la voix de l’enfant résonne désespérément dans les salles du château, attirant des curieux et des passionnés de paranormal qui se rassemblent ici pour tenter d’enquêter sur l’origine du phénomène.
Aussi difficile qu’il soit de comprendre la vérité sur ce mystère, il est concevable de penser que la transmission orale de la légende a contribué à l’enrichir de détails dont certains sont inexacts et difficiles à prouver.
Paranormal et mystère : la voix d’Azzurrina
Les premières expériences ont été menées en 1990. Le château avait été ouvert en tant que musée pendant un an seulement.
Le 21 juin, de curieux techniciens du son débarquent au château et réalisent des enregistrements avec du matériel professionnel.
Alors qu’ils étudiaient les résultats, ils entendirent quelque chose qui n’avait jamais été entendu auparavant : des tonnerres, une pluie battante, puis un bruit gênant…
Pour preuve des faits, de nouveaux enregistrements ont été réalisés dans les années suivantes (en 1995, 2000 et 2005), et ils ont tous donné le même résultat : les bandes ont toutes enregistré la voix d’un enfant.
Érudits et chercheurs en activités paranormales, médiums et pranothérapeutes sont venus au château pour mener de nouvelles expériences, suscitant l’intérêt de diverses émissions de radio et de télévision.
Aussi CICAP (le Comité Italien pour l’Investigation des Revendications des Pseudosciences) s’est intéressé au mystère. Le 21 juin 2010, il a mené des expériences en enregistrant les prétendus phénomènes paranormaux, mais – contrairement à ses prédécesseurs – n’a rien enregistré…
Visitez le château de Montebello
Al di là della leggenda di Azzurrina, il castello di Montebello riserva molte sorprese per i tesori ei segreti che vi sono custoditi.
Grazie a una ricca programmazione di visite guidatesia diurne sia notturne, organizzate nel corso di tutto l’anno, è possibile ammirare tutti gli ambienti del maniero e il mobilio original che spazia dal 1300 al 1800.
Outre la légende d’Azzurrina, le château de Montebello réserve bien des surprises, grâce aux trésors et secrets qu’il cache.
Grâce à un riche programme de visites guidées, de jour comme de nuit, organisées toute l’année, il est possible d’admirer toutes les pièces du château, et le mobilier d’origine allant du XIVe au XIXe siècle.
Les tournées racontent évidemment la légende d’Azzurrina, avec des détails sur les recherches effectuées au fil des années et les enregistrements qui ont été réalisés. Certains entendent un enfant pleurer, d’autres un rire, d’autres une voix ou un mot ; d’autres, au contraire, prétendent qu’ils n’entendent rien.
La visite nocturnedestiné à un public d’adultes, raconte également les événements violents qui se déroulent à l’époque médiévale et les aspects paranormaux persistants dans le château, permettant aux visiteurs d’interpréter et d’évaluer librement toute l’histoire, qui conserve encore un certain charme et une aura de mystère.
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