A Parme, il y a trois dômes recommandés, tous peints de la même main, celui de Corrège (1489-1534), partageant des perspectives audacieuses et de sublimes illusions d'optique.
Il s'agit de trois édifices religieux situés en plein centre-ville, à quelques minutes à pied les uns des autres, qui recèlent autant de voûtes ornées de fresques par le maître de la Renaissance.
Chambre de Saint Paul
Située à l'intérieur de l'ancien monastère de San Paolo, la Chambre de Saint Paul est un véritable régal pour les yeux. Ce chef-d'œuvre réalisé entre 1518 et 1519 est l'une des premières fresques du Corrège à Parme et l'une de ses plus influentes.
En entrant dans la pièce, nous sommes transportés dans un jardin peint: en jouant avec la perspective, l'artiste a créé un environnement naturel culminant dans la pergola de la voûte, divisée en seize segments et animée de riches festons et de délicats putti. Plus bas, on trouve une séquence de lunettes avec des statues peintes en trompe-l'œil.
Église de San Giovanni Evangelista
Suite au succès de ses fresques dans la Chambre Saint-Paul, Corrège obtient deux autres commandes importantes à Parme.
Le premier était la décoration de l'église de San Giovanni Evangelista, où il a peint un impressionnant Vision de Saint-Jean tant pour l'intensité de ses couleurs que pour sa technique, la soi-disant sfondato. Les figures des apôtres, disposées en cercle, et le Christ lui-même suspendu au centre de la voûte sont placés dans un ciel ouvert illusoire.
Pour cette œuvre, Corrège a également décidé d'éliminer tous les éléments architecturaux, s'éloignant ainsi de ses prédécesseurs du XVe siècle.
Cathédrale de Parme
Direction la Cathédrale de Parme pour découvrir la dernière commande du Corrège. Ici, il s'occupa de 1524 à 1530 de la représentation de l'Assomption de la Vierge.
Tout comme dans l'église de San Giovanni Evangelista, l'artiste s'occupe de la décoration de la coupole, en se concentrant sur la construction d'un espace dépourvu d'architecture. Le résultat est un vortex animé de nuages et de figures humaines en vol (saints, anges, patriarches) qui s'enveloppe de plus en plus jusqu'à atteindre le centre du dôme et son ouverture illusionniste vers un ciel jaune profond.
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