Les populations nomades du Sahel jouent un grand rôle dans la gestion des ressources naturelles depuis des années maintenant. Au fil du temps, elles ont développé un lien harmonieux avec la nature. Leur créativité particulière s’applique à montrer tous les aspects de leur lien très étroit avec l’environnement, spécialement dans l’artisanat. Focus sur cette culture nomade et les enjeux de la préservation de ce mode de vie face à l’exploitation du Sahel.

La culture nomade et l’artisanat

Le pastoralisme est un terme qu’il est nécessaire de bien comprendre si l’on veut appréhender la culture nomade. Il s’agit d’une solution d’adaptation des populations qui vivent dans des environnements difficiles. C’est également une grande source d’emplois, d’épargne et de fonds de réserve. Un des secteurs particuliers pour cette culture est l’artisanat par la fabrication de beaux bijoux.

La bijouterie du peuple nomade ou touareg est une tradition qui est bien gardée et entretenue d’une manière très savante. Ce mérite revient aux forgerons bijoutiers qui maîtrisent cet art du bout des doigts. On dit même que le peuple touareg voue un culte à l’artisanat et au métier de la bijouterie en particulier. Vous pouvez donc avoir accès à des bagues, des pendentifs, des boucles d’oreilles qui ont été travaillés avec soin et qui représentent l’essence de la perpétuelle quête de ce peuple.

Le peuple nomade est également un peuple confronté à l’austérité du désert. Ils s’adaptent à ce milieu au fil des générations. D’ailleurs, cet environnement très compliqué à vivre n’empêche pas le fait de se parer de bijoux qui sont pour eux une signification magique et originale.

Les enjeux de la préservation d’un mode de vie très particulier

Le pastoralisme est considéré comme essentiel au développement durable et au maintien de la résilience dans plusieurs zones arides. Ce mode de vie des pasteurs nomades requiert une approche particulière en matière de développement, car il est adapté à des environnements difficiles. En Afrique, ces systèmes pastoraux occupent une place très stratégique. De plus, ces nomades sont des gardiens de l’environnement. Ce n’est qu’en voulant comprendre leur mode de vie que l’on tire cette conclusion. Toutefois, ce mode de vie est de plus en plus menacé. Si le changement climatique est l’une des menaces les plus évidentes, celle de l’extraction de l’uranium n’est pas moins importante.

L’uranium est en effet exploité dans le désert par plusieurs entreprises étrangères. Ces dernières s’accaparent de vastes portions du territoire, restreignant ainsi l’accès aux ressources pour les autres usagers et particulièrement aux nomades. L’implantation de ces entreprises modifie énormément les conditions d’existence du peuple nomade, non seulement par la pression foncière qu’elles exercent, mais également par leurs impacts environnementaux et par l’introduction de conditions sociales hautement dégradées de la part de certaines parmi elles.

Tout ce qui ressort est qu’il n’existe ainsi pas un partenariat gagnant-gagnant, que ce soit à l’échelle locale ou régionale entre les peuples nomades et ces entreprises qui exploitent l’uranium. On retient donc que le Sahel se retrouvera de plus en plus mal exploité si le mode de vie de ce peuple nomade est menacé étant donné leur rôle de gardien de ce milieu.

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