Le couvre-feu du Kenya a été imposé par le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, qui a imposé le couvre-feu du mouvement nocturne de 10 heures pour protéger ce pays africain de la pandémie mortelle de coronavirus COVID-19.

Le président Kenyatta a annoncé le couvre-feu de nuit en vigueur le vendredi 27 mars sur l'ensemble du territoire du Kenya. Les rassemblements ou mouvements publics entre 19h00 (16h00 GMT) et 5h00 (02h00 GMT) étaient interdits sauf ceux offrant des services essentiels.

Le président Kenyatta a admis que son gouvernement est confronté à une période difficile car il jongle avec les efforts pour maintenir les taux de transmission du COVID-19 tout en respectant les droits de ses citoyens ou en soutenant une économie qui s'effondre.

Le Kenya a enregistré à ce jour 31 cas de COVID-19 depuis que le premier cas a été signalé début mars. D'autres pays africains qui ont imposé des mesures de couvre-feu similaires dans leurs efforts contre le virus sont le Soudan du Sud, l'Afrique du Sud, l'Égypte, le Sénégal et l'Ouganda.

Le non-respect du couvre-feu entraînera une amende de 10 000 shillings kenyans (96 $), une peine de trois mois d'emprisonnement, ou les deux si le délinquant est arrêté par les forces de sécurité, ont déclaré les autorités kenyanes.

La décision du gouvernement kenyan intervient alors que de plus en plus de pays à travers le monde ont restreint et contrôlé les mouvements de leur population comme le seul moyen de ralentir la propagation du COVID-19 dans leurs populations.

La police a monté des barrages routiers à travers le Kenya pour renforcer les restrictions de circulation des véhicules la nuit.

Le chaos s'est ensuivi vendredi après que des centaines de résidents kenyans aient affronté la police peu avant le début du couvre-feu.

Il y avait désespoir car seuls quelques véhicules de service public étaient disponibles, forçant de nombreuses personnes à camper à l'extérieur des bâtiments en attendant des moyens de transport, bravant de fortes pluies qui ont frappé certaines parties du Kenya.

Plusieurs automobilistes qui n'ont pas respecté le délai de couvre-feu ont été arrêtés aux barrages routiers.

Les médias kenyans ont fait état de brutalités policières marquées par des passages à tabac de personnes qui se précipitaient pour prendre les transports en commun et de personnes qui étaient en retard pour fermer leurs portes au début du couvre-feu.

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