Le ministère des Droits sociaux, de la Consommation et de l'Agenda 2030 a clôturé le dossier qu'il avait ouvert il y a près d'un an par pratiques abusives envers cinq compagnies aériennes low cost -Ryanair, Vueling, Easyjet, Norwegian et Volotea- avec un amende de 179 millions d'eurosdont le low cost irlandais prend plus de la moitié du montant.

L'amende de 179 millions d'euros est répartie entre Ryanair, avec 107.775.777 euros ; Vuelingavec 39 264 412 ; EasyJetavec 29 094 441 ; norvégienavec 1 610 001 euros, et Volotea avec 1.189.000 euros, selon des sources ministérielles.

Avec l'ordre signé par le Ministre Pablo Bustinduy, sont confirmés sanctions proposées par le Secrétariat général de la consommation et des jeux il y a des mois et, par conséquent, les recours déposés par les compagnies aériennes concernées sont rejetés, selon les informations de l'agence de presse espagnole EFE.

Les compagnies aériennes peuvent déposer une recours contentieux-administratif devant la Chambre contentieuse administrative du Tribunal national dans un délai de deux mois. L'ordonnance entrera en vigueur si, dans ce délai, les compagnies aériennes n'ont pas contesté la sanction devant les tribunaux.

Ryanair a reçu la plus grande sanction : elle doit payer plus de la moitié de l'amende infligée (Source : Hosteltur Archive)

Précédents

En mai dernier, selon l'association pro-consommateurs FACUA, après six ans de plainte déposée auprès du Secrétariat général de la consommation, elle a clôturé un premier dossier de sanction, imposant une amende sans précédent de plus de 150 millions d'euros à Ryanair, Vueling, EasyJet et Volotea pour des clauses abusives telles que facturer des frais supplémentaires à ses passagers pour le transport des bagages à main en cabine, considéré comme une infraction très grave, entre autres.

Un mois plus tard, la FACUA a ajouté trois autres compagnies aériennes à sa plainte : Wizz Air, Transavia et Eurowingsqui ne font pas partie de ceux sanctionnés.

Le Loi sur la navigation aérienne L’espagnol établit que «Le transporteur sera tenu de transporter gratuitement en cabine, comme bagage à main, les objets et colis que le voyageur emporte avec lui.« . Elle ne considère comme exceptions que « des raisons de sécurité, liées au poids ou à la taille de l'objet par rapport aux caractéristiques de l'avion ».

L'année dernière, le Parlement européen a publié une résolution exhortant la Commission européenne à revoir la législation européenne actuelle sur les services aériens, estimant que l'exécutif européen devrait mettre pleinement en œuvre l’arrêt pertinent de la Cour de justice de l’UE (CJUE)dans laquelle elle concluait que les compagnies aériennes ne devraient pas facturer de supplément pour les bagages à main « tant que ces bagages à main répondent à des exigences raisonnables en termes de poids et de dimensions et sont conformes aux exigences de sécurité applicables ».

De même, selon les députés, la nouvelle législation devrait également s’attaquer à d’autres coûts cachéscomme les frais liés à l'attribution des sièges, affirment les députés

Les compagnies aériennes à bas prix ont toujours soutenu qu'il s'agissait des pratiques commerciales parfaitement légales protégées par le Règlement Européen 1008/2008 qui établit la liberté de fixation des tarifs.

C'est en revanche le moyen par lequel les entreprises low cost obtiennent la majorité de leurs revenus, sur la base de taux bas. En 2023, les compagnies aériennes low-cost, qui tirent une bonne partie de leurs revenus de frais associés aux extras optionnels tels que les bagages à main, ont enregistré des performances record, bénéficiant de solides bénéfices par passager.

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