Vueling se rapproche de son objectif de zéro émission nette d'ici 2050 et prévoit d'atteindre 10 % de carburant d'aviation durable (SAF) en 2030, soit presque le double du niveau exigé par l'Union européenne. C'est ainsi qu'il l'explique Santiago López Barrenaresponsable du développement durable chez Vueling, dans cette interview vidéo réalisée dans le cadre du prochain Réunion sur la durabilité du tourisme à Hostelturqui aura lieu à Benidorm.

Il Réunion sur la durabilité du tourisme à Hosteltur réunira des représentants du secteur public ainsi que des leaders et des marques clés de l'industrie pour analyser les initiatives qui ont fait de la durabilité un facteur de compétitivité. Ils aborderont tout, des modèles de gestion plus efficaces et circulaires aux expériences qui favorisent la satisfaction, la fidélité et le positionnement de la marque des clients. Grâce au bouton suivant, vous pouvez consulter le programme complet et vous inscrire.


Trois leviers pour une transformation verte

Santiago Lopezbarrena, responsable du développement durable chez Vueling, souligne que l'objectif principal est la décarbonation à long terme. «C'est un long voyage et une tâche compliquée pour le secteur», dit-il.

Pour y parvenir, l'entreprise combine trois leviers : une flotte d'avions plus efficace (les nouveaux avions permettent des réductions de CO₂ de plus de 20 %), un fonctionnement plus efficace (optimisation des routes et des procédures) et le déploiement du SAF, un type de carburant qui « nous permet de réduire les émissions dans le cycle de vie de plus de 80 % ».

SAF : de l’approvisionnement volontaire à l’objectif de 10% en 2030

Vueling a commencé à fournir du SAF en 2021 et a depuis considérablement augmenté son utilisation. « En 2024, nous fournissons 10 fois plus de volume qu'en 2023, c'est-à-dire que nous avons augmenté les approvisionnements de manière presque exponentielle », indique-t-il. En 2025, un quota minimum de 2 % entre en vigueur dans l'UE, et la compagnie aérienne ambitionne d'atteindre 10 % en 2030, soit presque le double de l'obligation européenne prévue pour cette année-là.

« L’Europe a besoin de davantage d’incitations pour produire des SAF »

Lopezbarrena prévient que l'augmentation de la capacité industrielle de la SAF « avance un peu lentement » en raison du volume d'investissement requis et appelle à accélérer le soutien public pour éviter de dépendre des importations : « Le risque que nous courons est de devoir importer ce carburant durable d'autres pays et c'est un effet que nous ne voulons pas.

Innovation et efficacité opérationnelle

En plus du SAF, Vueling promeut les outils Big Data pour optimiser les trajectoires et réduire les inefficacités, et teste des solutions de démarrage (telles que des revêtements réduisant la résistance aérodynamique) pour réduire la consommation et les émissions au quotidien.

Engagement social

Sur le plan social, l'entreprise entretient des collaborations stables avec les ONG et les services d'urgence. « Nous sommes l'une des entreprises qui déplacent le plus de transplantations d'organes en Espagne », souligne-t-il, en plus de son soutien logistique lors de crises comme les tremblements de terre ou les incendies.

Le passager paiera-t-il plus ?

Lopezbarrena soutient qu'ils travaillent pour que la transition verte n'affecte pas le prix du billet : « Nous effectuons beaucoup de transformation interne pour pouvoir absorber ces nouveaux coûts et pour qu'ils n'impactent pas le prix des passagers. »

Néanmoins, il reconnaît que sans incitations pour augmenter la production de SAF, « il est probable qu’à court terme, ils pourraient augmenter temporairement ces prix ». Avec un encadrement approprié, conclut-il, l'objectif est que le prix du billet d'avion reste abordable.

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