Treize communautés autonomes ont signé un Déclaration institutionnelledans le cadre du TIS (Tourism Innovation Summit), organisé à Séville, au cours duquel ils expriment leur profonde préoccupation face à la politique sectorielle développée par le gouvernement espagnol et proposent un nouveau cadre de collaboration et gestion renforcer le leadership touristique espagnol.
Les communautés de Andalousie, Aragon, Cantabrie, Castille et León, Communauté de Madrid, Communauté valencienne, Estrémadure, Galice, Îles Baléares, Îles Canaries, La Rioja, Melilla et Région de Murcie; souscrivent à la Déclaration de Séville dans laquelle ils revendiquent la valeur du tourisme comme une industrie nationale majeure, qui défend son rôle dans l'économie et qui montre la voie vers un modèle basé sur la durabilité, la qualité et la compétitivité.
Les communautés signataires gèrent les principales destinations touristiques d'Espagne, concentrent environ 70 % du tourisme national total, accueillent 75 % des touristes internationaux et 70 % des touristes nationaux et représentent 74 % des voyageurs et 73 % des nuitées hôtelières du pays, ainsi que 80 % des arrivées d'avions et 78 % du trafic aérien national.
Les communautés d'Andalousie, d'Aragon, de Cantabrie, de Castille et de León, de la Communauté de Madrid, de la Communauté valencienne, d'Estrémadure, de Galice, des Îles Baléares, des Îles Canaries, de La Rioja, de Melilla et de la Région de Murcie, dans le TIS de Séville. Fontaine. TIS.
Vous trouverez ci-dessous la Déclaration de Séville dans son intégralité :
Déclaration de Séville
Pour un leadership touristique fondé sur la gouvernance et la cohésion territoriale
Les Communautés autonomes signataires, dotées de compétences exclusives en matière de planification touristique et d'aménagement du territoire, et responsables de la gestion des principales destinations touristiques d'Espagne, expriment leur profonde préoccupation concernant la politique sectorielle développée par le gouvernement espagnol et proposent un nouveau cadre de collaboration et de gestion pour renforcer le leadership touristique espagnol.
D'abord. Rupture du dialogue et absence de leadership. Nous dénonçons la faillite de la loyauté institutionnelle de la part du gouvernement central, comme en témoigne l'absence de convocation à la Conférence du secteur touristique depuis décembre 2023. Cette omission, ajoutée à l'inaction et au manque de voix du ministère de l'Industrie et du Tourisme dans les décisions clés qui affectent directement les destinations touristiques, nous oblige à coordonner et à élever nos propositions en dehors des canaux officiellement établis.
Deuxième. Défense du tourisme comme moteur de l'Espagne. Nous rejetons catégoriquement le discours simpliste et accusateur du gouvernement visant à attaquer et à discréditer le tourisme, en lui reprochant des problèmes dont l'origine réside dans l'incapacité du gouvernement espagnol à exercer l'action gouvernementale et son incapacité à gérer. 1 Le secteur du tourisme est le principal moteur économique et générateur d'emplois, et non pas la cause des problèmes du pays, mais une partie de la solution pour la structure sociale et économique du pays.
Troisième. Logement et tourisme séparés. Nous affirmons que la crise de l'accès au logement est un problème structurel sans rapport avec le tourisme et causé par l'échec de la loi nationale sur le logement et par différents facteurs qui nécessitent des actions décisives basées sur un diagnostic correct du problème et non sur la recherche continue des coupables. Le Logement à Usage Touristique (VUT), lorsqu'il est bien réglementé par l'autorité régionale compétente, est une forme d'hébergement qui contribue à la revitalisation des centres urbains et complète notre offre, et non la cause des inégalités ou des problèmes d'accès au logement qui affectent l'ensemble du pays.
Chambre. Gestion de la croissance versus massification. L’enjeu pour nos territoires n’est pas la « massification », mais la nécessité de gérer la croissance démographique et économique des destinations touristiques comme d’importants pôles générateurs d’emplois. Ce phénomène est une conséquence directe de l’inefficacité du gouvernement central à stopper la migration interne d’une Espagne vidée. La solution passe par la gouvernance, la planification et l’investissement, et non par la criminalisation de l’activité.
Cinquième. Respect de la compétence et de la sécurité juridique. Nous exigeons le respect absolu de la compétence exclusive des Communautés autonomes en matière de tourisme et d'aménagement du territoire. Nous exigeons la révision immédiate du décret royal 1312/2024 sur le Registre Unique, qui fait double emploi avec des fonctions, envahit les pouvoirs et introduit des charges bureaucratiques et économiques excessives pour l'offre légale, conduisant à la révocation des titres valides. Il est urgent de définir les locations saisonnières, qui relèvent de la responsabilité exclusive de l'État et qu'elles se fassent selon des critères temporaires conformes à la réglementation régionale du tourisme.
Sixième. La connectivité comme cohésion territoriale. Nous rejetons la vision mercantiliste du Gouvernement dans la gestion des aéroports régionaux, proposant que cette gestion soit réalisée conjointement avec les Communautés autonomes pour défendre les intérêts réels des territoires et conformément aux objectifs communs de désaisonnalisation et de déconcentration de la demande. Cette vision limitée du gouvernement pénalise la compétitivité et a un impact négatif sur la connectivité, qui, selon nous, doit être réalisée de manière à faciliter l'intégration des aéroports au réseau ferroviaire.
Septième. Cohérence du leadership. Nous nous engageons à faciliter le dialogue et la collaboration dans la gestion de la croissance et la gouvernance à plusieurs niveaux, pour la définition correcte de politiques cohérentes qui renforcent et consolident le leadership touristique de l'Espagne et le développement durable des destinations touristiques. C’est pour cette raison que nous exigeons que le gouvernement espagnol rétablisse les forums de coopération et de débat, abandonne la politique des publicités creuses et encourage les mouvements sociaux anti-tourisme à travers des accusations permanentes selon lesquelles le principal moteur économique du pays est responsable du manque d’action du gouvernement.
Signataires
Andalousie, Aragon, Cantabrie, Castille et León, Communauté de Madrid, Communauté valencienne, Estrémadure, Galice, Îles Baléares, Îles Canaries, La Rioja, Melilla et Région de Murcie.
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