Le refus d'IAG de finaliser l'acquisition de Air Europe a ouvert un nouvel horizon dans le secteur aérien espagnol. La société mère d'Iberia continue de détenir 20 % de la société Globalia, qui maintenant elle devra voler seule et dans le but de continuer à se consolider comme l'une des entreprises leaders dans la connectivité entre l'Europe et l'Amérique, en concurrence avec son prétendant jusqu'ici. Et c'est un gâteau très juteux pour d'autres candidats, comme Air France-KLM, qui a déjà testé cette possibilité par le passé.
Air Europa a déjà clairement indiqué « le solidité et viabilité de votre projet d'entreprise » en dehors d'Iberia. En d'autres termes, qu'elle peut voler seule, ce que le président de Globalia, Juan José Hidalgo, avait déjà souligné, en mentionnant à plusieurs reprises qu'Air Europa avait une vie propre. En fait, Hidalgo était déjà réticent à ce que la fusion se réalise, prédisant son échec, en assurant qu'il était « prêt à réaliser Air Europa sans personne ».
Officiellement sans partenaire de danse, Air Europa fait face à son avenir immédiat en se tournant vers la consolidation des routes vers l'Amérique. Source : Adobe Stock
Et maintenant sans partenaire de danse, L'avenir le plus immédiat d'Air Europa consiste à consolider les deux dans le hub aéroportuaire de Madrid-Barajas ainsi qu'en référence à la connectivité entre l'Europe et l'Amérique. Des objectifs dans lesquels elle rivalisera à nouveau face à face avec son jusqu'ici prétendant, Iberia.
Rivalité avec Iberia sur le hub de Madrid et les routes vers l'Amérique
Car, comme l'a souligné la Commission européenne dans sa réponse à IAG après la démission, les deux compagnies aériennes sont leaders en Espagne, avec centre d'opérations à Madrid, d'où ils exploitent leur réseau de vols nationaux et internationaux. « Ce sont des fournisseurs clés de connectivité entre l'Espagne, le reste de l'Europe et l'Amérique latine », selon le vice-président exécutif. Margrethe Vestagerresponsable de la politique de concurrence à Bruxelles.
Air Europa veut se consolider dans le hub aéroportuaire de Madrid. Source : Archives Hosteltur
C'est-à-dire avec la renonciation à l'acquisition totale par IAG – dont ils font partie Iberia, British Airways, Vueling, Level et Aer Lingus– Air Europa et Iberia reviennent au même point de départ sur le plateau de jeu, rivalisant pour se consolider dans un réseau de routes très similaires en ce qui concerne notamment l'Amérique. Une rivalité particulière, si l'on considère qu'IAG continue de détenir 20 % d'Air Europa.
Air Europa : plus forte qu’en 2021
Dans la même réponse à IAG après la démission, l'Exécutif communautaire a déjà indiqué que cette nouvelle tentative d'acquisition – il y en a déjà eu une autre en 2021 – présentée un scénario encore plus compliqué que dans le premiernon seulement en raison de la parité des routes, mais aussi en raison de la situation économique d'Air Europa, plus solide aujourd'hui que par le passé.
En effet, comme l'a souligné la compagnie aérienne Globalia, au cours des six premiers mois de cette année, le chiffre d'affaires opérationnel a totalisé 1 364 millions d'euros, dépassant de 6,5% celui de la même période de l'année précédente et améliorant même le budget prévu.
Trois ans de croissance
La Enregistrement avec Air Europa Au cours des trois dernières années, le pays a connu une reprise et une croissance notables. En 2021, la société a enregistré un chiffre d'affaires d'environ 1,3 milliard d'eurosdans un contexte marqué par une reprise progressive après l’impact de la pandémie de COVID-19.
Un an plus tard, le chiffre d'affaires augmente significativement, atteignant un chiffre d'affaires de 2 342 millionsgrâce à la reprise de la demande de vols et à l'élargissement de son offre et sort pour la première fois du rouge, avec un bénéfice de 14,5 millions d'euros.
Prêts et aides
Air Europe restituera « dans les prochains jours » la totalité du prêt de 141 millions accordés par un syndicat bancaire dirigé par Santander et approuvé par l'ICO, dont environ 50 millions restent en attente, selon des sources de la compagnie aérienne Globalia déclarées à EFE.
Un prêt accordé pour faire face aux ravages de la pandémie, et dont 87 millions en principal et quelque 20 millions en intérêts ont déjà été restitués et qui sera totalement annulé.
Le « non » sauvetage du crédit SEPI
Globalia a également reçu Fonds de 475 millions créé par SEPI pour aider les entreprises stratégiques touchées par la baisse d'activité avec le covid, dont 41,6 millions d'euros d'intérêts ont été restitués. Le prêt SEPI, le premier accordé par le Fonds et le deuxième en importance, a été approuvé par le Conseil des ministres le 3 novembre 2020 selon deux modalités : un prêt participatif de 240 millions et un autre prêt ordinaire de 235 millions, qui doit être restitué dans les délais. six ans à compter de sa signature. Le principal de ces prêts doit être remboursé à leur échéance, en 2026, jusqu'à présent le groupe familial Hidalgo a restitué 41,6 millions d'intérêts.
Une aide, cette dernière, qui n'était pas un sauvetage, comme l'a répété à plusieurs reprises le patriarche de la famille Juan José Hidalgo, puisqu'il l'a lui-même garanti, comme il l'a dit, avec ses propres biens.
Futurs prétendants
Dans un contexte où le consolidation de l'industrie aérienne européenne est l'une des principales tendances – surtout après le feu vert pour l'acquisition d'ITA Airways par Lufthansa – à l'horizon, il pourrait y avoir un projetnouvelle tentative d'Air France-KLM.
L'avenir d'Air Europa pourrait résider dans une nouvelle tentative de fusion avec Air France-KLM. Source : Archives Hosteltur
Le groupe a déjà testé cette possibilité dans le passé, en 2002, car après tout, ils appartiennent à la même alliance Sky Team et, en plus, Air Europa représenterait un atout important pour les routes vers l’Amérique du Sud. En fait, Luis Gallego lui-même a évoqué cette possibilité, regrettant qu'Air Europa se retrouve entre les mains d'une autre compagnie européenne, qualifiant cette possibilité de « catastrophique ».
Une autre possibilité est que Lufthansa, avec une présence moindre en Amérique latine, continue à avancer dans ses initiatives de consolidation et souhaite tenter d'acquérir Air Europa, même si elle devrait d'abord achever la conclusion de l'opération ITA Airways.
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