Suite au refus d'IAG de finaliser l'acquisition d'Air Europa, Un nouveau scénario s'ouvre dans le ciel européen en termes de consolidation aérienne. Le mois dernier, Bruxelles a donné son feu vert à l'autre opération majeure qu'elle avait sur la table, celle de Lufthansa et ITA Airways, dans laquelle Volotea pourrait avoir un rôle pertinentpuisqu'elle était l'une des sociétés proposées pour assumer l'attribution des itinéraires excédentaires en tant que preneur de remède et pour que l'achat soit réalisé.

L'Italie est un pays stratégique pour Volotea, où la huitième base a récemment ouvert ses portes à Bari. Concernant les opérations de Voler en Italiel'entreprise fonctionnera cette année 171 itinéraires et offrira plus que 4,2 millions de sièges sur plus de 25 000 vols.

Une pénétration sur le marché italien qui a pu contribuer à Envolez-vous, avec Easyjet, deux des compagnies aériennes proposées comme prestataires de solutions dans l'acquisition d'ITA Airways par Lufthansa, à laquelle Bruxelles a donné son feu vert au début du mois dernier. Plus précisément, pour les liaisons Rome et Milan-Linate.

Une fois l'opération Iberia-Air Europa écartée, Volotea n'exclut pas l'alternative italo-allemande comme solution. Source : Volotea.

Des sources de Volotea ont confirmé à HOSTELTUR que l'intérêt pour ces itinéraires se poursuit, même si elles soulignent qu'elles n'ont pas encore précisé lesquelles figurent au tableau.

L’alternative italo-allemande

Une fois écartée l'opération Iberia-Air Europa, pour laquelle même Volotea s'est allié dans une joint-venture avec le groupe propriétaire d'Avianca et de GOL, l'alternative italo-allemande peut représenter un nouvel horizon pour l'entreprise de Carlos Muñoz pour explorer de nouvelles opportunités. Surtout en ce qui concerne le routes en Italie avec l'Europe centrale, une possibilité réalisable étant donné qu'il n'existe pas un grand nombre d'entreprises de taille moyenne qui peuvent offrir la capacité de Volotea.

D'autre part, et comme le rapporte El Español, depuis l'échec de l'opération Iberia-Air Europa, Volotea a désormais retiré le « ballast » de devoir consacrer une partie de sa flotte aux routes transférées dans le cadre de la fusion, puisque Le l'accord avec le groupe Abra prévoyait de laisser entre 15 et 20 avions à Barajas, soit près de la moitié de la flotte actuelle.

Dix ans pour s'installer en Italie

Selon le jugement de Bruxelles qui a autorisé l'acquisition d'ITA Airways par Lufthansa, les compagnies aériennes qui en bénéficient doivent pouvoir exploiter ces liaisons « pendant une période minimale » – à savoir dix ans – tout en Lufthansa et l'État italien devront également leur garantir l'accès au réseau domestique ITA afin qu'ils puissent offrir des « connexions indirectes » avec d'autres villes européennes à partir d'endroits italiens autres que Rome ou Milan-Linate.

Concernant l'éventuelle position dominante d'ITA à l'aéroport de Milan-Linate, le attribution d'un paquet « cohérent » de créneaux à cet aéroport. En ce sens, l'union de Lufthansa et ITA donnerait lieu à une répartition conjointe de 63% des créneaux horaires. Les deux parties conviennent d'abandonner entre 15 et 17 paires de vols quotidiens, ce qui représente une augmentation par rapport aux 11 dont Lufthansa dispose actuellement dans un aéroport très axé sur le trafic d'affaires.

Dans tous les cas, l'opération de consolidation de Lufthansa et ITA Airways prendra au moins trois ans à réaliser, jusqu'à la réalisation de l'attribution des créneaux horaires et des accords avec les entreprises pour exploiter à la fois les liaisons court et moyen-courriers pour lesquelles Volotea opte et les liaisons long-courriers.

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