Le 2 décembre entre en vigueur le décret royal 933/2021 sur le Registre des Voyageurs et la Confédération Espagnole des Hôtels et Hébergements Touristiques (CEHAT) a annoncé qu'il intenterait une action en justice en raison des graves répercussions que cela aura sur le secteur et les voyageurs, et parce que l'Exécutif a ignoré toutes les demandes de dialogue et de clarification.

L'association hôtelière travaille avec des experts juridiques pour évaluer les options judiciaires disponibles, dans le but de contester la réglementation « en raison de son impact disproportionné et de son incompatibilité avec les directives européennes ». Selon le CEHAT, ces actions sont nécessaires pour défendre les droits des voyageurs et garantir un environnement réglementaire équilibré et équitable aux établissements touristiques.

Depuis la dernière réunion tenue avec le ministère de l'Intérieur le 4 octobre, le CEHAT n'a reçu aucune communication officielle et le Gouvernement n'a pas pris d'arrêté ministériel pour détailler les procédures nécessaires, « laissant les hôteliers dans une situation sans défense » moins d'une semaine après. le décret est entré en vigueur.

Les hôteliers préviennent que l'enregistrement des voyageurs compromet l'expérience des touristes dans l'hébergement. Source : AdobeStock.

Les hommes d'affaires affirment que la nouvelle réglementation non seulement affecte négativement les touristes internationaux, mais aussi les citoyens espagnols qui utilisent des hôtels et des hébergements lorsqu’ils voyagent à l’intérieur du pays. Une fois le registre des voyageurs entré en vigueur, les voyageurs devront faire face à des procédures administratives plus complexes et fastidieuses, compromettant leur expérience d'hébergement.

De plus, les hôteliers préviennent qu'ils voient contraints de se conformer à des réglementations confuses et disproportionnées et cela viole plusieurs directives européennes liées à la protection des données et aux systèmes de paiement. Le non-respect de ce règlement européen peut entraîner des amendes importantes pour les entreprises, bien plus élevées que les sanctions elles-mêmes pour non-respect de l'arrêté royal du ministère de l'Intérieur, les exposant à des sanctions pouvant aller jusqu'à 30 000 euros si elles ne parviennent pas à respecter ce règlement européen. pour s'adapter dans le temps.

Le CEHAT dénonce que ce manque de clarté génère une « insécurité juridique inacceptable » pour un secteur qui représente 12 % du PIB espagnol et est essentiel à l'économie du pays.

« L’Espagne ne peut pas permettre l’entrée en vigueur d’une réglementation aussi néfaste sans que ses multiples défauts n’aient été résolus. Nous n'arrêterons pas de nous battre pour garantir que notre secteur et nos voyageurs reçoivent le respect et la protection qu'ils méritent », conclut Marichal.


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