L'agence de voyages en ligne Destinia déposera au mois de septembre un procès contre Booking.com devant le Tribunal de Commerce alors considérez un utilisation illégitime de votre marque. Illégalité que l'OTA prétend avoir vérifiée dans 20 pays, ce qui, selon elle, représente un « vol » pouvant atteindre 20% de son trafic, comme l'a confirmé à HOSTELTUR le directeur général de l'entreprise, Ricardo Fernández Flores.

Les pratiques que Destinia s'apprête à dénoncer entraînent un « impact économique pertinent » pour son activité de distribution de voyages. C'est pour cette raison qu'il se prépare depuis un certain temps à intenter une action en justice qui sera appuyé par des actes notariés soulevées dans chacun des marchés où la prétendue violation des droits a été détectée, qui peut être invoquée en vertu de la loi 17/2001, qui réglemente les marques.

Un exemple de ce que Destinia considère comme une usurpation de sa marque par Booking.com. Source : Destinia

Concrètement, comme l'a confirmé le directeur général de l'agence de voyages en ligne, Booking.com « utilise » sa marque pour semer la confusion chez les consommateurs, qui pourraient faire l'erreur de croire qu'ils sont de la consommation Destinia alors qu'en réalité ils le font dans l'entreprise qui est concurrente. Il s'agirait d'un cas de concurrence déloyale qui porterait également atteinte à la crédibilité de l'entreprise, a-t-il déclaré.

Tromperie du consommateur

Fernández Flores considère que soumissionner sur la plateforme publicitaire de Google pour le nom du concours, comme il prétend que Booking.com le fait avec sa marque, en obtenant un lien sponsorisé, « est légal, bien que discutable » d'un point de vue éthique. Mais ce qu'il considère comme illégal, c'est que « notre marque apparaît dans les résultats de recherche, mais lorsque vous entrez, vous accédez réellement à Booking.com. C'est ça l'infraction », a-t-il assuré.

Selon le porte-parole de l'entreprise, le procès sera présenté devant les tribunaux de commerce « le premier jour du mois de septembre », puisque durant le mois d'août ils sont fermés pour vacances. Il n'a pas précisé si une compensation sera demandée malgré le fait que les pertes « sont quantifiables »car « notre objectif est de parvenir à mettre un terme à ce type de comportement », a-t-il souligné.

A noter que Booking.com accumule les poursuites, comme celles intentées par les hôtels pour ce qu'ils considèrent comme des « pratiques abusives » de l'OTA, ainsi que les amendes. Dans des dossiers aussi importants que celui annoncé par la CNMC le 30 juillet, qui s'élève à 413 millions d'euros, « pour abuser de votre position dominante au cours des 5 dernières années », comme le justifie la Commission.

★★★★★